Artiste peintre professionnel depuis plus de 30 ans, j’utilise effectivement l’animal pour mes mises en scènes, mais je ne me considère pas pour autant comme un artiste animalier naturaliste.A l’exception d’une majorité de mes études au fusain, mes peintures finalisées n’ont rien de naturalistes. À aucun moment, je n’ai eu la volonté d’informer le spectateur d’une quelconque notion morphologique sur l’animal, ni à tenter d’en décrire son biotope. D’autres artistes le font déjà merveilleusement bien. C’est une démarche très louable, créatrice d’œuvres sublimes, mais spirituellement, trop limitée à mes yeux. Elle me frustre toujours un peu, et malgré son esthétisme bien souvent maitrisé, il m’y manque une certaine profondeur et une richesse émotionnelle.J’aime construire mes mises en scène, pour raconter mes réflexions et mes émotions personnelles que m’offre la vie, mais pour bien les comprendre et les ressentir, on doit se transporter mentalement sur ma dune charentaise et en respirer les embruns à pleins poumons.Mais il n’y a pas de création sans réflexion. L’attitude, l’expression des portraits, l’intensité de la lumière, tout est pensé pour soutenir l’intention et raconter une histoire. En quête d’absolu, amoureux de la nature tout autant que d’humanité, je mets en scène des animaux baignés de symbolisme et d’émotions et je tente de trouver les réponses à mes questions existentielles, qui sont sans doute aussi les vôtres.